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Devriez-vous engager cette candidate qui a un enjeu de santé mentale? 

Devriez-vous engager cette candidate qui a un enjeu de santé mentale? 

Vous êtes un.e gestionnaire. Vous avez rencontré plusieurs candidates et candidats pour un poste. L’une de ces personnes a un profil qui correspond exactement à vos besoins. Le contact était bon.   

Mais vous hésitez.  

Il y a un trou dans son C.V. Elle vous a expliqué pourquoi, ouvertement. Elle a un enjeu de santé mentale et a vécu une période avec de forts symptômes.  

Aujourd’hui, elle se sent tout à fait capable d’occuper ce poste dans votre organisation.   

Qu’allez-vous faire?  

Engager une personne ayant un enjeu de santé mentale est une décision qui n’est pas forcément facile à prendre. Chez Accès-Cible SMT, nous le savons, les participant.e.s de notre programme ont souvent par le passé fait face à de nombreux refus. Les taux de chômage peuvent atteindre 70 à 90% chez les personnes atteintes des formes les plus graves de maladie mentale1.

Pourtant, la recherche montre que les personnes ayant une limitation, y compris celles ayant un problème de santé mentale, peuvent être tout aussi qualifiées, fiables, sûres, fidèles et performantes que leurs collègues qui n’ont aucun type de handicap2.

De plus, le fait de recruter ces profils présente plusieurs bénéfices:  

  • Vous prônerez la diversité et l’inclusion. Intégrer des personnes ayant des parcours et des vécus diversifiés est une vraie plus-value pour une équipe. Le milieu de travail s’en trouve enrichi, plus créatif et innovant. Pourquoi se passer de cette opportunité?  

  • Vous jouerez un rôle social significatif. L'engagement de personnes avec des enjeux de santé mentale peut être considéré comme une responsabilité sociale. Vous contribuez par le fait même à déstigmatiser la santé mentale et à faire progresser la société dans laquelle votre organisation évolue.   

  • Vous bénéficierez de forces indéniables. Les personnes ayant vécu certains troubles de santé mentale ont en général développé une grande résilience et une capacité à s’adapter et à surmonter les obstacles. Ce sont des atouts non négligeables dans le monde du travail en constante évolution d’aujourd’hui.  

  • Vous aurez dans votre équipe des personnes impliquées avec un fort sentiment d’affiliation.
    « Les deux organisations qui ont activement embauché des personnes ayant des antécédents de maladie mentale ont rapporté un faible taux de roulement, fait surprenant pour des entreprises du secteur de la restauration, où ce taux est habituellement élevé » (Commission de la santé mentale du Canada).

Il est parfois avancé que le fait d’engager ces personnes représente un coût financier pour une organisation, généré par la mise en place de mesures d’adaptation. Or, il ressort de l’étude réalisée auprès de plusieurs organisations que les avantages sont supérieurs aux coûts engendrés. Ces avantages se situent entre autres au niveau d’une motivation et d’une productivité accrue des employé.e.s concerné.e.s.   

« Les données économiques provenant des différentes organisations font ressortir un important rendement du capital investi, tant pour les travailleurs bénéficiant de mesures d’adaptation que pour les employeurs » (Commission de la santé mentale du Canada).

À 40 ans, un Canadien sur deux a – ou a eu – un problème ou une maladie mentale, selon Statistiques Canada. Il est donc fort probable que vous ayez déjà dans votre équipe des personnes touchées par différents enjeux.   

En recrutant cette candidate, vous bénéficierez non seulement des avantages cités ci-dessus, mais vous pourriez peut-être permettre à d’autres personnes de votre équipe de parler plus facilement, de faire part de leurs propres besoins à leurs collègues et à leurs supérieure.s. Vous pourrez ainsi mettre en place un milieu de travail plus ouvert sur le dialogue, plus sain et sécuritaire pour toutes et tous.  

Alors, que pensez-vous faire?  

__________

1. Commission de la santé mentale du Canada. « Arguments clairs en faveur de l’embauche de main-d’œuvre en quête d’emploi ».

2. Conseil de partenariat pour les perspectives d’emploi des personnes handicapées. « Aptes au travail jusqu’à preuve du contraire », 2017.

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